Iles thaïlandaises : Koh Phayam, Koh Tao, Koh Phangan… patchwork d’émotions

Après les quelques jours passés à Bangkok, nous sommes partis à la découverte de trois îles : Koh Phayam, à l’Ouest, Koh Tao et Koh Phangan dans le golfe de Thaïlande, à l’Est. Ces 15 jours ont représenté une véritable coupure dans notre voyage. Un régal !

Vivre sur une île fait rêver. Sorte de parenthèse à la vie sur le continent avec un rapport permanent à la mer, les iliens ont sans équivoque une autre manière de vivre le présent, avec des codes de vie différents, emprunts de plus de liberté, de plus de décontraction, de plus de fantaisie. Perdue au milieu de nulle part, l’île appelle à la simplicité. Sur les conseils d’Oliver et Thierry, couple de bijoutiers entre Bangkok et Saint-Malo, nous prîmes la direction de Koh Phayam, moins impactée par le tourisme de masse, avant le Covid.

Koh Phayam, confetti sans voiture

Pas de voiture, des plages de sable blanc bordée d’une eau cristalline et de palmiers, des petites collines couvertes tantôt de forêts primaires, tantôt d’hévéas et d’anacardiers (les arbres qui donnent des noix de cajou) : Koh Phayam est l’archétype de l’île paradisiaque. La vie y est cool et visiblement beaucoup de routards l’ont compris car ils s’y installent une bonne partie de l’hiver. Ici vivent des Thaïs, des Birmans, des Chao Leh, les fameux gitans de la mer.

Nous avons vécu une semaine au rythme du soleil dans un cabanon de la Buffalo baie. A deux pas de notre logement, le hippie bar. Un endroit dément fait de bois flottés, avec une extension sur la plage en forme de bateau.  Malheureusement, en cette période difficile, le lieu était déserté. Mais, avec ses endroits cachés, ses bars ici et là, sa scène, le sable blanc en bas : nous imaginions sans problème les soirées hautes en couleur qui doivent s’y dérouler en temps normal. D’ailleurs des hippies bar nous en avons retrouvé sur les deux autres îles. Toujours avec le même leitmotiv : les couleurs de la Jamaïque, les rastas mans cool qui tiennent l’endroit, des concerts live et les clients venus danser le reggae ou se relaxer avec une happy cigarette. Ah… la vie des îles !

Koh Tao, des fonds marins merveilleux

Nous avions envie de découvrir les fonds marins et surtout nous voulions que ce soit facile. Car à Koh Phayam nous nous étions bien munis de masques et tubas mais rentrions toujours bredouille de nos explorations. Aussi, quand nous avions lu que Koh Tao regorgeait de fonds extraordinaires et que, quelque soit la plage, la crique, le rocher, le nageur ne pouvait que se régaler, nous n’avons pas hésité une seconde sur notre prochaine destination.

Après une journée de trajet (speed boat, bus, van, l’organisation thaïlandaise niveau transports est remarquable) nous embarquâmes le soir, de l’autre du continent à Chumphon, à bord d’une barge aménagée en un grand dortoir. Le bruit du moteur et l’idée d’une deuxième île qui nous attendait nous plongèrent ni une ni deux dans les bras de Morphée. Nous nous réveillâmes alors que tous les passagers avaient débarqué. La nuit fut bonne !

Koh Tao est plein de vie. On y sent l’activité reprendre. Durant une semaine nous avons exploré l’île à  scooter. Epris d’une sensation extraordinaire de liberté, nous cherchions chaque jour la crique la plus sauvage et les poissons à portée de palmes.

Lors d’une sortie visite du tour de l’île, nous avons exploré plusieurs sites à snorkelling (c’est le mot pour dire masque et tuba). Les récifs coralliens multicolores étaient incroyables pour certains. S’y laisser flotter donnait une sensation d’apesanteur et d’émerveillement. C’était magique. En revanche, sur le site, où nous pouvions observer des tortues autour desquelles s’agglutinent des dizaines de touristes (pauvres tao – tao veut dire tortue), les coraux sont gris et blancs. J’en discute avec Christophe, un amoureux de la nature avec qui nous avons fait la connaissance. « Effet du réchauffement climatique me dit-il et aussi du tourisme de masse. Et puis tu sais les crèmes solaires contiennent des produits chimiques. C’est néfaste à la longue. » Evidemment on en entend parler, mais en vrai, ça fout une claque. Alors maintenant je sais qu’il faut choisir des crèmes qui contiennent un petit logo en forme de corail. Elles sont protectrices pour tout le monde, qu’on se le dise !

Koh Phangan, un jour de coucher de soleil

Nous sommes allés à Koh Phangan sur les conseils d’un commerçant anglais de Koh Tao. Et les guides en parlent également favorablement. L’île est connue pour ses full moon party (soirées électro sur la plage lors des pleines lunes) mais aussi pour son côté sauvage. Si Koh Tao nous a beaucoup plus marqué, c’est certainement à Koh Phangan que nous aurons vu le plus beau coucher de soleil depuis le début de notre tour du monde. Une carte postale s’est affichée devant nous ce jour là.

Et puis toujours à l’affût des coraux, nous sommes allés nager autour de Koh Ma, morceau de terre rattaché à Koh Phangan par une bande de sable fin. Ce moment unique à observer une barrière de corail nous a projeté dans la suite de notre voyage. Bientôt sur la côte est australienne nous aurons la chance de longer la plus longue barrière de corail du monde : 2000 kilomètres. Et en Polynésie, pareil, nous risquons d’être encore et encore émerveillés par tant de beauté fragile.

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