Sri Lanka : quand vient le temps de partir

Nous voici à nouveau à Colombo au Sri Lanka. C’est notre quatrième ou cinquième escale dans cette capitale, bruyante, épuisante, éreintante. L’occasion d’un retour sur images…

On passe à Colombo pour arriver, pour partir, pour transiter. Chaque fois, c’est une épreuve à affronter. Cette fois, nous y restons quelques jours pour régler les derniers détails pour notre départ pour l’Inde. Nous avons choisi de séjourner chez Madame Padmini Nanapakkara, une femme âgée, élégante et cultivée qui réside dans un havre de paix, le Chelsea Garden, une petite maison coloniale décorée d’objets glanés au fil de ses voyages à l’étranger. Nous musardons, nous sommes en apesanteur, entre départ et arrivée dans la chaleur moite de Colombo. Encore Sri-lankais pour quelques heures, nous allons nous propulser vers le centre de l’Inde où nous retrouverons un jeune couple de français expatriés.

Nous reviennent les images des derniers jours dans le Sud de l’île entre les délicieuses ruelles de Galle, ville fortifiée ceinte par les eaux de l’océan Indien et Welligama, station balnéaire de surfers brassée par les rouleaux propices aux acrobaties aquatiques. Que d’images s’entrechoquent quand vient le temps de partir : combien d’hôtes délicieux, de personnages fantasques, de situations abracadabrantesques pour se nourrir, se loger, se déplacer, se faire comprendre. Tel un shaker, le voyage au Sri Lanka nous aura secoués chaque jour, nous plaquant au sol ou nous soulevant au dessus de nous-mêmes. Entre usure et regain de forces, il nous aura rempli d’un flot d’impressions fortes qui brouillent nos certitudes.

Alors où l’Europe plie sous le joug répété de la pandémie, nous savourons notre chance d’être nomades sous les tropiques, masqués mais au soleil, à la plage ou dans la mer, traînant nochalamment sur les trottoirs, les quais de gare ou les baies sabloneuses.
Cette île à la traîne dans moults domaines offre le spectacle contrasté d’une population douce et paisible et d’une économie handicapée qui maltraite les masses. Passé la contemplation renouvelée de ses trésors naturels, il faut accepter de subir un peu ce que subissent beaucoup les autochtones et de voir les dégâts d’un sous-développement calamiteux. Dès lors, l’on repart de ce pays avec l’amertume de laisser derrière soi l’impitoyable constat d’une souffrance au paradis.

Album photo

5 réflexions sur “Sri Lanka : quand vient le temps de partir”

  1. C’est vrai que vous êtes audacieux….beaucoup d’entre nous n’auraient pas osé franchir le pas

    Merci de nous faire découvrir toutes ces merveilles

    Il faudrait en faire un livre

    Bonne continuation

    1. Coucou Sabine,
      Merci pour ton message et tes messages qui font toujours bien plaisir.
      C’est sûr qu’il nous a fallu une bonne dose d’audace pour partir il y a maintenant presque 5 mois. Mais une fois sur les routes les choses sont finalement assez simples ; sauf pour les papiers version Covid lors des changements de pays, mais bon… on va dire que ça donne une compétence. A mon retour en France je serai conseillère en montage de dossiers voyages !!!!
      Je t’embrasse,
      Katia

  2. Bonjour les amis
    Merci pour ces moments partagés et ces textes savoureux. Vous donnez tout son sens à l’existentialisme et comment ne pas vous envier. On se sent rien à vous vivre. L’audace paie c’était apparemment connu mais là … plus de doute. Zen à vous ! Momo

    1. Bonjour Momo !
      Merci pour ton commentaire qui nous touche et nous encourage dans notre aventure. Nous sommes contents de voir que notre blog te plaie. C’est un écho aux nombreuses conversations que nous avons eues à Chambéry lorsque nous préparions ce voyage. Tout est maintenant réalité (partagée).
      Nous t’embrassons ainsi que Djami.
      Katia et Yann

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *