Revenir

Après un peu plus d’un mois, nous commençons à réaliser que nous sommes revenus d’un an de voyage. Impressions…

Lille, mardi 25 octobre 2022. Voilà un mois que nous sommes rentrés en France. De là à dire que notre voyage s’est arrêté, il y a un pas que nous ne ferons pas : nous en avons tant faits ! Car depuis notre arrivée à Roissy, le vendredi 24 septembre (vol Bogota, Montréal, Paris) nous avons flâné à Paris, soufflé à Saint-Raphaël, festoyé à Chambéry, avant de poser nos deux sacs à dos -nos coquilles d’escargot- à Trébeurden le 11 octobre. Nous avons alors considéré que notre tour du monde s’achevait vraiment : l’acte symbolique de se défaire de cet appendice dorsal constituant le terme effectif de notre aventure minimaliste et maximaliste.

Revenir c’est embrasser tant et tant alors que partir c’est embrasser tant et tant. En fait le processus est le même, seul change le contenu, après l’année écoulée, cela va de soi ! Nous voici désormais dans le Nord pour trois semaines mettant un terme à ce tour de France des retrouvailles, des embrassades, des anecdotes. Nous flottons dans un état intermédiaire où prennent place des sentiments mêlés propres au retour après une longue absence. Nous y voilà dans cet espace de liberté où notre être tout entier s’est engouffré. Le voyage est terminé, l’aventure peut continuer.

Notre règle d’improvisation permanente éprouvée durant un an se confronte désormais à la réalité du retour, sans contrainte autre que financière. Nos ailes restent déployées, nous n’avons plus le même rapport au temps. De notre divagation planétaire, nous ramenons un trésor immatériel. Le luxe c’est le temps que nous nous sommes offerts pour changer notre vision et notre perception du monde. Ce temps va nous servir à vous raconter désormais, sous une autre forme, notre extraordinaire aventure relatée chronologiquement sur ce blog. Désormais posés et reposés, toujours nomades cependant, nous entamons une approche thématique de ce qui nous a percutés, touchés, concernés, émus, éblouis, interrogés, révulsés, amusés, retournés. Quand on est retourné est-on pour autant reparti ?! Ceux qui n’en sont pas revenus ne peuvent en témoigner !

D’ici peu, nous serons Finistériens, et même Léonards, probablement Brestois. Durant notre tour du monde, nous aurons mis le cap à l’Est systématiquement, continument, intentionnellement. Un autre voyage commence désormais. A l’Ouest toute, à fleur de la côte des Légendes, au bord de la mer d’Iroise, face aux îles de Sein, Molène, Ouessant, face aux couchants magnifiques et dans les lointains, à portée de voile ou de cargos, les Indes de Cristobal Colomb : les Amériques. Rien n’est fini en somme, tout continue. C’est un état d’esprit. Et surtout, surtout : chaque jour est une aventure.

4 réflexions sur “Revenir”

  1. Bernard ormeray

    Si vous avez envie, le temps, de passer à Guînes nos vous accueillerons avec plaisir
    Bises à vous
    Bernard Isabelle

  2. Ses dommages con ses pas revue car tu avais des choses à nous raconter un jour quand tu reviendras a Chambéry oublié pas que je suis toujours là rejoint au merito mdr je vous embrasses

  3. Bonjour Katia,
    Bonjour Yann,
    C’est merveilleusement bien écrit !
    Que cette lecture fait du bien.
    Vous évoquez le Finistère, j’y suis attaché aussi, en effet la famille de Laurence est originaire d’un village au bord de la mer d’Iroise, Porpoder. Nous nous sommes rendus au moins une fois par an de 1998 à 2020 ! Ces paysages me manquent.
    Amitiés
    Patrik

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *