L’Inde entre douceur et brutalité

Après le Sri Lanka, c’est vers l’Inde que nous nous dirigeons. Notre voyage sur ce sous-continent peuplé d’un milliard quatre d’habitants commence dans le centre du pays à Hyderabad, pour se poursuivre vers l’ouest, à Goa.

Notre départ pour l’Inde était plein d’inconnues. Nous arrivons à Hyderabad, mystérieuse mégapole de quinze millions d’habitants, dont l’aura n’avait d’égale que l’énigmatique anonymat. Qu’allions-nous découvrir dans ce pays immense aux contrastes extrêmes ? Bien que logés confortablement par Surya et Robin, jeune couple de français expatrié proche d’amis bretons, nous comprîmes très vite que notre séjour en ce lieu ne serait pas une sinécure et que les langueurs majestueuses du Sri Lanka étaient à ranger aux oubliettes, pour un temps du moins. Nous avons réussi malgré tout à visiter deux lieux remarquables, le site monumental des sept tombes et le vieux quartier musulman de Charminar, une fourmilière colorée dominée par une sorte d’arc de triomphe dont nous fîmes l’ascension et assistâmes à la fête des cerfs volants home made.

Nous avions aussi imaginé ce séjour pour préparer la suite de notre voyage. D’abord un visa pour la Thaïlande. Face à la galère administrative entre bugs informatiques et dossier énorme à monter nous choisîmes l’extension d’un visa pour l’Inde. Refusé ! Les visas touristiques ne dépassant pas un mois en cette période Covid. C’est alors que nous prîmes la direction de Goa à l’ouest de l’Inde, destination rêvée des fêtards en mal d’extases contemplatives ou addictives. Cet envol nous libéra d’un fardeau devenu pesant. Dès l’atterrissage nous réapprîmes à respirer et retrouvâmes peu à peu nos repères de voyageurs, sacs à dos au milieu de cadres naturels ou de petites villes pleines de caractère. Ainsi nous revivions, réapprenant la balade, la flânerie, les sourires complices.

Dès l’atterrissage nous dûmes une fois de plus batailler dans une longue négociation avec les taxis pour rejoindre notre gueshouse à trente kilomètres. Nous commençâmes notre séjour à Padjim, la capitale de Goa et ancienne place forte portugaise (toute la région a été une colonie lisboète jusqu’en 1960). Nous y découvrîmes les vieux quartiers aux airs de Cuba, les halles centrales tout en couleur et un café artistique où nous prîmes un délicieux petit déjeuner. En revanche quelle ne fût pas notre surprise de découvrir, au bord de l’estuaire, d’énormes casinos flottants scintillant dans la nuit comme à Macao ou au fin fond de l’Amazonie.

Puis nous nous rendîmes sur la côte sud, à Agonda, optant ainsi pour un séjour tranquille en bord de mer. Cela fût une immersion dans la nature luxuriante des tropiques. Nous retrouvions, dans cette baie, nos repères du sud du Sri Lanka : logement les pieds dans l’eau, palmiers, plage paradisiaque, pêcheurs. Avec néanmoins une différence : ici la plage appartient aussi aux vaches et aux chiens (d’une placidité toute indienne). Et cerise sur le tandoori : la cuisine indienne qui nous fût servie était excellente. Requinqués nous pouvions dès lors nous projeter sur la découverte du Rajhastan : Jaipur, Pushkar, Udaipur, Jaisalmer. Un récit qui vous sera conté très prochainement.

Album photos

7 réflexions sur “L’Inde entre douceur et brutalité”

  1. Bonjour à tous les deux,

    magnifiques photos qui nous permettent de voyager avec vous, surtout avec le froid qu’il fait en ce moment chez nous.
    J’espère que les plats et les desserts sont aussi bons que notre boeuf Bourguignon, notre tarte brésilienne 🙂 et notre tarte au sucre. Profitez bien du moment présent…

    Amitié de la plus cht’i des Savoyards du Foyer 🙂

    1. Hello Sandrine,
      Merci pour ton sympathique message. Après nous être régalés de la cuisine indienne, nous voilà désormais à savourer la cuisine népalaise : les délicieux mo-mo, sorte de raviolis japonais, quelques patisseries et surtout l’onctueux lassi, boisson à base de lait fermenté. Et que dire des népalais… souriants, gentils, rieurs, fantaisites.
      On t’embrasse,
      Yann et Katia

  2. j’avais un p’tit problème avec ma bte mail mais tout est rentré dans l’ordre.
    Rhoooo, quel beau voyage vous me faîtes faire avec vos écrits et ces photos magnifiques. On vous a suivie avec mon p’tit fils sur la carte…il hallucine! À très vite, une bise de notre Savoie enneigée.
    Marie.

    1. Hé Marie 🙂
      Nous recevons toujours avec beaucoup d’enthousiasme les commentaires sur notre blog, alors merci pour ce beau retour ! Cela nous fait vraiment plaisir que nos textes soient lus et qu’ils fassent voyager.
      Actuellement au Népal, certains paysages pourraient nous rappeler la Savoie, sauf…. les routes qui sont ici dans un état déplorable. Attention s’accrocher lorsque l’on prend le bus !
      On t’embrasse ainsi que ton petit fils,
      A bientôt !
      Katia et Yann

  3. Namasté les voyageurs au long cours,
    De superbes photos qui nous rappellent notre beau voyage d’il y a quelques années et nous donnent envie de repartir….profitez de ces magnifiques paysages et ces belles rencontres, c’est tellement précieux !
    Pour l’instant on se contente de la Maurienne !
    bonne continuation
    Françoise

    1. Bonjour Françoise ! Merci ton message 🙂 Ces jours-ci tu pourras lire un article sur le Rajasthan et ses trésors que tu connais. Notre visa touriste pour l’Inde ayant expiré nous avons migré depuis le 9 février vers le Népal. Totalement différent ! Nous sommes désormais au pied de l’Hymalaya, ce qui nous rapproche de la Maurienne ! 😉
      Namasté de Katmandou.
      Yann et Katia

  4. Toujours aussi magnifique ! les collegues demandent de tes nouvelles yan ! Il y a encore beaucoup de choses a nous faire decouvrir. Courage à vous bisous

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