Istanbul, la sensualité d’une mégapole

Après une journée de trajet depuis Thessalonique en Grèce, nous arrivons à Istanbul dans la nuit pluvieuse du mardi 9 novembre. Nous y passerons dix jours et goûterons aux charmes d’une ville étonnante.

Dès le lendemain de notre arrivée, de la terrasse de l’auberge où nous résidons, nous découvrons d’innombrables mosquées jouxtant des grattes ciel au bord du Bosphore. Les muezzins ponctuent la journée de chants publics qui exhortent chacun, dans la ville, à respecter les préceptes religieux. Ces incantations quotidiennes s’entrechoquent avec le vacarme de la mégapole en action. Que ce soit au Bazar, véritable ruche commerçante où se croisent chaque jour des milliers de badauds et de marchands en tout genre, ou sur le Bosphore, carrefour aquatique entre Europe et Asie, nous avons été percuté par l’incroyable effervescence de la vie stambouliote.

Istanbul est musclée, vive, sensuelle, tranquille. Rien n’est brutal, tout coule, même les recoins les moins flatteurs. C’est un peu une vie à l’ancienne dans un monde moderne. Taxis, bus, tramways, métro ultramoderne, ferries : tout fonctionne parfaitement et indique que tout le monde n’est pas en visite. Sur les quais ou aux guichets, une présence humaine serviable rend le tout parfaitement fluide.

Symbole de cette décontraction urbaine, les chats en liberté veillent sur tout cela. Il n’est pas rare de les trouver détendus sur une voiture, une tombe ou un tapis persan en devanture d’un magasin ; de même pour les chiens massifs qui posent au beau milieu des rues. On croise aussi chaque jour ces mercenaires de recyclage qui tirent des sortes de grosses carrioles où finissent plastiques, cartons et ferrailles : ils viennent directement d’un autre âge, d’une autre époque, d’un autre monde.

Désormais, beaucoup de femmes sont voilées et cela a parfois du charme. Les types physiques ont évolué : nous sommes en Europe centrale, au carrefour d’ethnies différentes. La cuisine est autre, souvent délicieuse et abordable. Le sucre, le miel, les pistaches abondent dans des feuilletages dégoulinant de plaisir. Dans la rue, le commerce s’exprime, les tractations s’opèrent, les sourires s’agitent.

Même le souvenir de Pierre Loti, écrivain navigateur français, est présent. Il s’enticha de Constantinople et y découvrit la sensualité orientale à la fin du 19e siècle. Nous nous rendons à la terrasse du café qui lui est dédié au sommet d’une colline dominant le canal et la ville : quérir un mythe marque toujours la journée d’une excitation particulière. Journée qui se poursuivra tard le soir dans la ferveur d’un quartier festif. Nous rencontrerons dans un restaurant-grill réputé, à même les braises du grilladin, un couple adorable d’Ankara puis deux frères Iraniens avec qui nous rirons de tout et de rien. La magie du voyage en somme ! Au fil du séjour, nous sentirons le mystère oriental se préciser. Pour le découvrir plus encore nous déciderons de partir vers l’Est de la Turquie, c’est-à-dire, La Cappadoce et l’Anatolie !

Peu à peu nous sentirons le mystère se préciser. Point d’orgue de notre séjour stambouliote, la visite de Topkapi, palais des sultans dont l’épicentre était le harem. S’y côtoyaient eunuques et concubines dans une atmosphère à la fois raffinée et cruelle. Istanbul nous aura donné un aperçu saisissant de la vie orientale. Pour en découvrir plus encore nous déciderons de partir vers l’Est de la Turquie, c’est-à-dire, La Cappadoce et l’Anatolie. 

Album photos

7 réflexions sur “Istanbul, la sensualité d’une mégapole”

  1. Je découvre vos talents d’ écrivain et je suis bluffée ..du coup pas facile de commenter…vous nous embarquez dans vos bagages avec vos mots et vos photos…Merci…

    1. Merci Bernard, ton commentaire fait bien plaisir 🙂
      Ce voyage nous fait bien un fou, par rapport à tout ce que l’on voit et l’on découvre, mais surtout par rapport aux rencontres. Elles sont d’une richesse incroyable !
      Gros bisous à toi et Isa,
      Katia et Yann

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